NANTES HISTOIRE
DES HOMMES ET DES DIEUX : POUVOIRS ET RELIGIONS
Dieu et César, pouvoirs et religions, il n’est peut-être pas de question plus ancienne et en même temps de problème plus actuel… Nos conférences de 2024-2025 aborderont nombre des formes qu’ont pu prendre dans l’histoire ces rapports interactions : théocraties et figures du roi-prêtre, vassalisation des religions par le pouvoir temporel, ou inversement contrôle et utilisation du bras armé temporel par un pouvoir spirituel. Aux symbioses, même conflictuelles, qui dominent de l’Antiquité aux Temps modernes, s’ajoutent dans la période contemporaine des prises de distance allant jusqu’à la séparation.
Auto-couronnement de Napoléon Ier en présence de Pie VII / Bibliothèque nationale de France / estampe
Dates | Lieu | Conférencier·e | Titre de la conférence |
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7 octobre 2024 | Amphi A Bâtiment Bias 2, 10 rue Bias | Denis Moreau (Nantes Université) | Conférence inaugurale. Des hommes et des dieux : réflexions philosophiques sur le pouvoir de la foi |
14 octobre 2024 | Amphi A Bâtiment Bias 2, 10 rue Bias | Lionel Marti (CNRS) | Le roi assyrien et ses dieux à la conquête du monde : quand politique et religion créent un empire |
4 novembre 2024 (dès 17h15) | Amphi A Bâtiment Bias 2, 10 rue Bias | Bertrand Augier (Nantes Université) | Religion(s) et crises politiques à la fin de la Rome républicaine |
18 novembre 2024 | Amphi A Bâtiment Bias 2, 10 rue Bias | Bruno Dumézil (Sorbonne Université) | La conversion des Barbares |
2 décembre 2024 (dès 17h15) | Amphi Kernéis, faculté de médecine | Annick Peters-Custot (Nantes Université) | Gouverner l’Église, entre Basileus et empereur carolingien |
6 janvier 2025 (dès 17h15) | Amphi A Bâtiment Bias 2, 10 rue Bias | Jérémie Foa (Aix-Marseille Université) | Survivre : une histoire des guerres de religion |
13 janvier 2025 | Amphi A Bâtiment Bias 2, 10 rue Bias | Isabelle Poutrin (Université de Reims Champagne-Ardenne) | La conversion est-elle possible ? Espagne et Italie au XVIe siècle |
20 janvier 2025 | Amphi A Bâtiment Bias 2, 10 rue Bias | Charles Nicol (Docteur en histoire et en théologie) | Une foi exposée. Les protestants de Nantes et de sa région, XVIe-XVIIe siècles |
3 février 2025 (dès 17h15) | Amphi A Bâtiment Bias 2, 10 rue Bias | Aurélien Lignereux (Sciences Po Grenoble) | La Violence et le Sacré durant la Révolution française |
24 février 2025 | Amphi A Bâtiment Bias 2, 10 rue Bias | Stanislas Jeannesson (Nantes Université) | La loi de séparation des Églises et de l’État (1905), pilier de la République ? |
10 mars 2025 (dès 17h15) | Amphi Kernéis | Kathy Rousselet (Sciences Po Paris) | L’Église orthodoxe russe et l’État dans la Russie post-soviétique |
24 mars 2025 | Amphi Kernéis | Clément Thibaud (EHESS) | La révolte des Cristeros au Mexique (1926-1929) |
31 mars 2025 | Amphi Kernéis | Alain Dieckhoff (Sciences Po Paris) | Religions et vie politique en Israël, de 1948 à nos jours |
28 avril 2025 | Amphi Kernéis | Charlotte Thomas (chercheuse associée au programme Asie du Sud de Noria) | Du sécuralisme de 1947 à l’hindouisme politique de 2025 : pouvoir et religion dans l’Inde contemporaine |
19 mai 2025 | Amphi A Bâtiment Bias 2, 10 rue Bias | Table ronde animée par Philippe Josserand, avec Gustave Braastad, membre de « Coexister » et plusieurs jeunes de convictions différentes | Penser et vivre ensemble le fait religieux |
26 mai 2025 | Amphi A Bâtiment Bias 2, 10 rue Bias | John Tolan (Nantes Université) | Le Coran, des histoires européennes |
2 juin 2025 | Amphi 9 médecine, 1 rue Gaston Veil | Assemblée générale de l’association Nantes-Histoire |
Dates | Lieu | Conférencier·e | Titre de la conférence |
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25 novembre 2024 | Amphi 6, faculté de médecine | Morgan Le Leuch (Rezé-Histoire) | La « Vierge Noire » de Pont-Rousseau |
16 décembre 2024 | Amphi 6, faculté de médecine | Olivier Sauzereau & David Plouviez (discutant) | Cette année-là à Nantes : 1823, L’Observatoire de la Maison Graslin. Des étoiles pour les marins |
5 mai 2025 | Amphi Kernéis | Nathalie Sage-Pranchère (CNRS) | Des femmes qui aident les femmes : les sages-femmes en France à l’époque contemporaine |
Dates | Lieu | Conférencier·e | Titre de la conférence |
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4 novembre 2024 | Amphi A Bâtiment Bias 2, 10 rue Bias | Gwenola Touarin | Le divin et le politique à l’épreuve des conjurations: le cas de l’année 63 avant notre ère |
2 décembre 2024 | Amphi Kernéis, faculté de médecine | Thomas Douillard | La fabrique des Spartiates : comment devient-on un homme sous le patronage des dieux ? |
6 janvier 2025 | Amphi A Bâtiment Bias 2, 10 rue Bias | Titouan Dufour | Du divin et des Hommes : les débuts de l’ordre du Temple au regard des clercs et des laïcs |
3 février 2025 | Amphi A Bâtiment Bias 2, 10 rue Bias | Zoé Maugendre | Croyance et photographie à la fin du XIXème siècle aux États-Unis. Comment définir la photographie religieuse ? |
10 mars 2025 | Amphi Kernéis | Guillaume Leseigneur | La présence de l’Église au sein des communes républicaines via l’étude des armoiries contemporaines (1982-2021) |
SANTÉ, CORPS ET SOCIÉTÉS
Conférence inaugurale
La santé, le corps, l’hygiène, perspectives historiques
2 octobre 2023 | Georges Vigarello
Directeur d’études à l’EHESS, Centre Edgar Morin.
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Santé et soins dans les sociétés pré- et protohistoriques, à la lumière des données archéologiques
9 octobre 2023 | Sylvie Boulud-Gazo
Maîtresse de conférences en archéologie protohistorique à Nantes Université (LARA/UMR 6566 CReAAH)
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Conférence Junior
Le corps du guerrier et la question des rituels funéraires en Grèce Ancienne
16 octobre 2023 | Charlotte Briand
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Conférence Junior
Outrages, souillures et atteintes aux corps dans les sièges à l’époque d’Alexandre le Grand
6 novembre 2023 | Lorette Marquis
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Therapeuein : prendre soin des hommes et des dieux en Grèce ancienne
6 novembre 2023 | Jérôme Wilgaux
Maître de conférence en histoire grecque (Nantes Université, CRHIA)
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Conférence hors programme
L’histoire prise au mot. À propos des Sept vies de Jacques de Molay
13 novembre 2023
Une discussion entre Philippe Josserand, maître de conférences en histoire médiévale à Nantes Université, et Patrick Boucheron, historien et professeur au Collège de France, animée par Yann Lignereux, professeur d’histoire moderne à Nantes Université.
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Conférence Junior
Toilettes et soins du corps en al-Andalus du VIIIe au XVe siècle
20 novembre 2023 | Angéline Sirjean
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Avicenne, le prince des médecins ?
20 novembre 2023 | Joël Chandelier
Maître de conférences en histoire médiévale à l’université Paris 8.
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Conférence hors programme
Cette année-là à Nantes
27 novembre 2023
Jean-Luc Sarrazin, 1460. Une université pour le duché de Bretagne, et Noëlle Ménard & Philippe Josserand, 1962. Une académie littéraire en bord de Loire (dialogue avec David Plouviez)
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Prendre corps. La création hospitalière au Moyen Âge (Orient-Occident)
11 décembre 2023 | François-Olivier Touati
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Conférence Junior
Le care dans l’Hôpital général et l’Hôtel-Dieu de Nantes au milieu du XVIIIe siècle
REPORTÉ | Emma Vaillant
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Quelles réformes de l’hôpital public ces dernières décennies ? Quelles conséquences ?
18 décembre 2023 | Philippe Bizouarn
Médecin, service d’anesthésie-réanimation, Hôpital Laennec (CHU, Nantes).
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Conférence Junior
Décolletés et ornements : mettre en valeur sa gorge dans les portraits féminins du XVIIe siècle
22 janvier 2024 | Lilith Lebot
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Le frisson et le baume, expériences féminines du corps au XVIIIe siècle
22 janvier 2024 | Nahema Hanafi
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Des femmes qui aident les femmes : les sages-femmes en France à l’époque contemporaine
29 janvier 2024 | Nathalie Sage-Pranchère
Archiviste-paléographe chargée de recherche au CNRS (laboratoire SPHERE, Paris Cité/CNRS).
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Conférence Junior
Torturer et soigner : le corps des jésuites entre les mains iroquoises (XVIIe siècle)
5 février 2024 | Mélaine Tréal
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Pratiques et politiques de la santé en Chine, de la Chine impériale à la période contemporaine
5 février 2024 | Xin Chen
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Un système d’assistance et de retraite des gens de mer en France : la Caisse des Invalides de la Marine, XVIIe-XIXe siècle
12 février 2024 | David Plouviez
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Conférence Junior
Normes, santé, corps, société… Et le handicap dans tout ça ?
19 février 2024 | Syrine Rousseau
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L’assurance-maladie en France, de 1945 aux défis contemporains
19 février 2024 | Bruno Valat
Maître de conférences d’histoire contemporaine à l’institut national universitaire Champollion, (Université de Toulouse).
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La médecine au temps de Molière
11 mars 2024 | Mathilde Mougin
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Conférence hors programme
Cette année-là à Nantes
18 mars 2024
Rémi Fabre et Yves Jaouen, La guerre de 1870 à Nantes, et Erwan Le Gall, 1917 à Nantes (dialogue avec Stanislas Jeannesson)
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Conférence Junior
Préserver ou rétablir sa santé grâce aux sources thermales algériennes (mi XIXe à la 1ère moitié du XXe siècle)
25 mars 2024 | Anissa Herzallah
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La psychiatrie en France et ses transformations des 50 dernières années
25 mars 2024 | Michel Caire
Docteur
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Vie et mort des diagnostics psychiatriques
8 avril 2024 | Hervé Guillemain
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Conférence Junior
Les conditions sanitaires et sociales des populations bretonnes à Chantenay. Comment leur venir en aide ?
15 avril 2024 | Maxime Furic
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L’internationalisation des enjeux sanitaires dans la première moitié du XXe siècle
15 avril 2024 | Stanislas Jeannesson
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Mortalité infantile de 1900 à nos jours en France et dans le Monde
6 mai 2024 | Bernard Branger
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Table ronde finale
Comment la médecine du travail a-t-elle évolué ?
13 mai 2024 | Francoise Ducrot
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FEMMES DANS LA CITÉ
Club des femmes patriotes dans une église, 1793, par Chérieux / Technique (dessin à la plume et encre de Chine, lavis à l’encre de Chine et aquarelle) / dimensions (hauteur : 40,8 cm ; largeur : 54,5 cm) / Bibliothèque nationale de France / Département des estampes et de la photographie.
Conférence inaugurale
Histoire des femmes, histoire du genre
3 octobre 2022 | Virginie Adane
Maîtresse de conférences en histoire moderne à Nantes Université et membre du CRHIA.
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Marie-Charlotte Baudry (1883-1960) : compositrice et pianiste nantaise. Une vie au diapason
10 octobre 2022 | Véronique Sassetti-Aguilera
Conservatrice du patrimoine et adjointe au directeur des Archives départementales de Loire-Atlantique chargée des actions en direction des publics.
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Conférence Junior
Les matrones aux heures les plus sombres de l’Urbs
10 octobre 2022 | Eva Martin
Eva Martin est étudiante en deuxième année de Master Histoire, Civilisations et Patrimoine à Nantes Université.
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Femmes, féminin et féminité en Grèce ancienne : une omniprésence invisibilisée ?
7 novembre 2022 | Alexis Polidore
Alexis Polidore est titulaire d’un Master Histoire, Civilisations et Patrimoine à Nantes-Université et enseignant en Histoire-Géographie dans le secondaire.
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Conférence Junior
Le rôle militaire des princesses et des reines hellénistiques
7 novembre 2022 | Naomie Quintin
Naomie Quintin prépare actuellement un projet de thèse sur les femmes de pouvoir et la guerre durant l’Antiquité.
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La voix poétique des femmes en littérature persane
21 novembre 2022 | Leili Anvar
Leili Anvar est une spécialiste de la littérature persane. Elle est maître de conférences à l’INALCO, chercheuse et traductrice.
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Conférence Junior
Mythes de mauvais genre : les Amazones au prisme du travestissement
21 novembre 2022 | Simon Rouault
Simon Rouault est étudiant en deuxième année de Master Valorisation des Nouveaux Patrimoine.
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La sorcellerie au féminin à la fin du Moyen Age ou comment la sorcellerie a pris son envol au XVe siècle
28 novembre 2022 | Franck Mercier-Druère
Maître de Conférences habilité à diriger des recherches en histoire du Moyen Âge à l’Université Rennes 2 et membre du laboratoire Tempora (UR 7468).
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Femmes et esclavage aux Antilles, XVII-XIXe siècles
12 décembre 2022 | Arlette Gautier
Professeure émérite de sociologie à l’Université de Bretagne Occidentale (LABERS)
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Conférence Junior
La Place des femmes dans l’assistance publique à Nantes au milieu du XVIIIe siècle – Le cas de l’Hôpital général du Sanitat et de l’Hôtel-Dieu (1750-1760)
12 décembre 2022 | Emma Vaillant
Emma Vaillant est en deuxième année du Master « Histoire, Civilisations et Patrimoine ».
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Le combat des femmes à travers la chanson
16 janvier 2023 | Alain Bergerat
Agrégé d’histoire, ancien professeur en classes préparatoires et un des fondateurs de Nantes-Histoire.
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Penser la place des femmes dans les sociétés de la préhistoire
23 janvier 2023 | Claudine Cohen
Historienne et philosophe des sciences, Professeure des Universités à l’EHESS et à la section des sciences de la Vie et de la Terre de l’EPHE/PSL.
Conférence hors programme
Cette année-là à Nantes : 1598. Nantes et son édit
30 janvier 2023 | Guy Saupin
Professeur émérite d’histoire moderne et chercheur au Centre de Recherche en Histoire Internationale et Atlantique (CRHIA).
6 février 2023 | Christine Bard
Christine Bard est professeure d’histoire contemporaine (Université d’Angers, UMR TEMOS) et membre senior de l’Institut universitaire de France.
Marguerite Thibert, femme engagée et fonctionnaire internationale
27 février 2023 | Françoise Thébaud
Françoise Thébaud est professeure émérite de l’Université d’Avignon, membre du comité de rédaction et ancienne codirectrice de la revue Clio. Femmes, Genre, Histoire.
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Conférence Junior
Dames voyageuses, sociabilités et stratégies familiales. Agentivité et utilisation d’un réseau (XVIIe siècle)
27 février 2023 | Cassandre Sénard
Diplômée du Master Histoire, Civilisations et Patrimoine (Nantes Université), elle est actuellement en alternance à l’Abbaye Royale de Fontevraud en tant que médiatrice culturelle.
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Les femmes dans l’histoire des sciences
6 mars 2023 | Colette Le Lay
Colette Le Lay est chercheure associée au Centre François Viète (Nantes Université) et participe au cluster GENDER.
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Conférence Junior
De la France à la Louisiane : la migration des Ursulines fondatrices du couvent de La Nouvelle-Orléans
6 mars 2023 | Salomé Sauboua
Salomé Sauboua est en Master « Édition – Création éditoriale des littératures de jeunesse et générales » à l’Université Clermont Auvergne.
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La place des femmes dans les associations ouvrières au XIXe siècle
13 mars 2023 | Caroline Fayolle
Agrégée d’histoire, maîtresse de conférences en histoire contemporaine à l’Université de Montpellier et membre junior de l’Institut Universitaire de France.
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Femmes dans la Révolution et la contre-Révolution
20 mars 2023 | Jean-Clément Martin
Professeur émérite de l’Université Paris 1 et ancien directeur de l’Institut d’Histoire de la Révolution française de 2000 à 2008.
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Les « filles de Chantelle » : le genre du militantisme ouvrier dans une usine de femmes
27 mars 2023 | Eve Meuret-Campfort
Sociologue chargée de recherche CNRS au CRESPPA-CSU
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Produire la guerre, produire le genre. Des ouvrières françaises au travail dans l’Allemagne nationale-socialiste (1940-1945)
3 avril 2023 | Camille Fauroux
Maîtresse de conférences en histoire contemporaine à l’Université Toulouse 2.
Conférence Junior
Masculin et féminin : dialogues de genres dans la presse féminine africaine décolonisée, comparaison dans Awa et Faïza
3 avril 2023 | Anna Denis
Anna Denis est en deuxième année de Master Histoire, Civilisations, Patrimoine.
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Le temps des cornettes. Les religieuses dans la société française au XIXe siècle
15 mai 2023 | Matthieu Brejon de Lavergnée
Professeur des universités en histoire contemporaine et spécialiste d’histoire religieuse et d’histoire des femmes.
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Table ronde
Histoire des féminismes : engagements de chercheuses, engagements de militantes
22 mai 2023 | Table ronde
Virginie ADANE (Maîtresse de conférences en histoire moderne à Nantes Université), Marie-Jo BONNET (historienne de l’art et militante), Marine GILIS (doctorante en histoire à l’Université d’Angers) et Nathalie GRANDE (Professeure de littérature française à Nantes Université)
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LE(S) GOÛT(S) DE L’HISTOIRE
Conférence inaugurale
Vers une histoire globale de l’alimentation ?
4 octobre 2021 | Philippe Meyzie
Philippe Meyzie, maître de conférences HDR en histoire moderne, Université Bordeaux Montaigne-CEMMC
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La révolution néolithique : une histoire en miette ?
11 Octobre 2021 | Jean-Paul Demoule
Jean-Paul Demoule, Institut Universitaire de France & Université de Paris I, Professeur émérite de Protohistoire européenne.
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Conférence hors programme
Présentation de la collection « Cette année-là à Nantes »
18 octobre 2021 | Table ronde
Avec Philippe JOSSERAND, David PLOUVIEZ, Bernard MICHON et Rémi FABRE
Modératrice : Gwenaëlle LE DREFF
Entre l‘excès et l’ascèse
L’alimentation, le corps et la religion en Grèce ancienne
8 novembre 2021 | Jérôme Wilgaux
Maître de conférences en histoire ancienne à l’université de Nantes, Jérôme Wilgaux est membre de l’association Nantes Histoire.
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Le pays de Cocagne par mets et par mots (XIIIe -XVIIe siècles)
22 novembre 2021 | Florent Quellier
Titulaire de la chaire CNRS histoire de l’alimentation des mondes modernes de 2010 à 2015, Florent Quellier est professeur d’histoire moderne à l’université d’Angers, membre du laboratoire TEMOS (Temps, Mondes, Sociétés), UMR 9016
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Quand le déjeuner devint petit : une histoire de mondialisation
6 décembre 2021 | Christian
Grataloup
Professeur émérite de géographie à l’université de Paris (naguère université Paris Diderot), Christian Grataloup est directeur de la collection d’atlas historiques L’Histoire/éd. des Arènes.
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Conférence hors programme
Présentation d’ouvrages
13 décembre 2022 | Présentation d’ouvrages
Krystel GUALDÉ, 1716. Pauline, une esclave au couvent.
David PLOUVIEZ, 1987. Dubigeon, la fin de la Navale.
« Cette année-là à Nantes », Éditions Midi-Pyrénéennes, 2021.
La diététique
une histoire de longue durée, de l’Antiquité à nos jours
3 janvier 2022 | Bruno Laurioux
Ancien élève de l’ENS de Saint-Cloud et agrégé d’histoire, Bruno Laurioux a enseigné aux universités Paris 8 Vincennes – Saint-Denis, Paris 1 Panthéon-Sorbonne et Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines. Depuis 2016, il est Professeur d’histoire du Moyen Âge et de l’Alimentation à l’université de Tours.
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Conférence hors programme
Présentation du site Nantes Patrimonia
10 janvier 2022 | Présentation
Avec Olivier ABSALON et Gaëlle CAUDAL, Services du Patrimoine – Mairie de Nantes
La conserve française de sardine
la première industrie agroalimentaire au monde ?
17 janvier 2022 | Jean-Christophe Fichou
Jean-Christophe Fichou, docteur agrégé de géographie, docteur habilité en histoire contemporaine, est professeur de chaire supérieure au lycée de Kerichen à Brest.
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L’alimentation a-t-elle un genre ?
Les familles entre État et marché
31 janvier 2022 | Philippe Cardon
Philippe Cardon est Maître de conférences HDR en sociologie à l’Université de Lille, membre du laboratoire Ceries (Centre de recherche individus, épreuves, sociétés) et membre du groupe de travail SOLAL (Sociologie de l’alimentation).
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La politique du pain quotidien en Allemagne :
de la famine de 1914-1918 au IIIe Reich
21 février 2022 | Nicolas Patin
Nicolas Patin est maître de conférences en histoire contemporaine à l’Université Bordeaux Montaigne et membre junior de l’Institut Universitaire de France (IUF).
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Conférence hors programme
L’histoire, l’ordre et le chaos. Une anthropologie de soi
28 février 2022 | Présentation d’ouvrage
Normalien, agrégé d’histoire et ancien membre de la Casa de Velázquez, Philippe Josserand est maître de conférences HDR en histoire médiévale à l’Université de Nantes et membre du Centre de recherches en histoire internationale et atlantique (CRHIA).
Animaux, environnement et alimentation contemporaine
14 mars 2022 | Gil Bartholeyns
Gil Bartholeyns est historien et écrivain. Il enseigne les cultures matérielles et visuelles au département des humanités de l’université de Lille et est rédacteur en chef de la revue Techniques & Culture.
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Conférence hors programme
Et s’il fallait changer les perspectives pour comprendre la Révolution française ?
28 mars 2022 | Conférence
Jean-Clément MARTIN – Professeur émérite d’histoire moderne – Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Quand la faim dans le monde devient-elle un problème ?
Petite histoire des politiques alimentaires internationales
4 avril 2022 | Vincent Bonnecase
Vincent Bonnecase est chercheur au CNRS en science politique. Il a travaillé sur l’histoire des famines au Sahel et sur la mesure internationale des niveaux de vie.
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Des vignes aux terroirs :
le vin en France
25 avril 2022 | Matthieu Lecoutre
Matthieu Lecoutre est professeur d’histoire en classes préparatoires au lycée Édouard Herriot, à Lyon.
Quand le global se met au service de l’identité locale :
la pizza et le patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO
2 mai 2022 | Sylvie Sanchez
Sylvie Sanchez est docteure en anthropologie, chercheure associée à l’Institut Interdisciplinaire d’Anthropologie du Contemporain (IIAC-EHESS-CNRS Paris).
HISTOIRE(S) DE L’AFRIQUE
Ce cycle de 13 conférences a l’ambition d’aborder l’Afrique sur la longue durée, dans la diversité de ses trajectoires historiques, pour elle-même et dans les relations qu’elle a toujours entretenues avec d’autres espaces, atlantique, méditerranéen et asiatique.
Les interventions de spécialistes reconnus, adeptes d’une histoire renouvelée et décentrée du continent africain, veilleront à varier les échelles et à fournir un large panorama des événements et des problématiques qui ont forgé, au fil des siècles, l’Afrique contemporaine.
Les questions les plus actuelles feront l’objet de plusieurs conférences, afin d’expliquer en quoi l’avenir du monde se joue aujourd’hui largement en Afrique. Étant donné l’ampleur et la richesse du sujet, les conférences porteront essentiellement sur l’Afrique subsaharienne.
Des conférences ou débats hors programme, centrés sur des parutions récentes, seront également proposés.
Programme
7 octobre 2019
Pierre de Maret (Professeur d’archéologie et d’anthropologie à l’Université Libre de Bruxelles. Membre de l’Académie Royale de Belgique)
Titre de l’intervention :
« Aux origines des grands royaumes de l’Afrique centrale. Le pouvoir et ses symboles ».
Résumé
L’Afrique centrale a vu fleurir dans le passé des royaumes fameux. En l’absence quasi complète de sources écrites avant le XIXe siècle, seules l’archéologie et la linguistique permettent d’éclairer leurs histoires. Ces royaumes ont cependant des caractéristiques bien différentes des royaumes européens de la même époque. Il faut donc être conscient de leurs spécificités et de la nature très particulière du pouvoir de leurs souverains pour tenter d’appréhender les traces qu’ils ont laissées. Dans cette perspective, l’attention se porte surtout sur les regalia, symboles matériels du pouvoir.
Ainsi pour le grand royaume Luba qui exercera son influence sur un territoire supérieur la France, les fouilles, qui ont livré l’une des plus importantes séquence archéologique de toute l’Afrique subsaharienne, indiquent qu’il plonge ses racines dans un passé millénaire. Pour le royaume Kongo, découvert par les Portugais à la fin du XVe siècle, on dispose d’une documentation exceptionnelle qui permet d’éclairer l’histoire de ce qui restera longtemps le seul royaume catholique hors Europe.
Bibliographie indicative
Balandier, G. 1965. La vie quotidienne au royaume de Kongo du XVIe au XVIIIe siècle. Paris: Hachette.
Clist, B., de Maret, P. et Bostoen, K. (eds), 2018. Une archéologie des provinces septentrionales du royaume Kongo. Oxford: Archeopress.
de Maret, P. 1992. Fouilles archéologiques dans la vallée du Haut-Lualaba, Zaïre – III. Kamilamba, Kikulu et Malemba-Nkulu, 1975. Tervuren: Annales du Musée Royal de l’Afrique Centrale.
de Maret, P. 2011. “Chapter 66: Divine Kings”. In T. Insoll (ed.), The Oxford Handbook of the Archaeology of Ritual and Religion (p.1059-67). Oxford: Oxford University Press.
de Maret, P. 2012. From kinship to kingship: an African journey into complexity, Azania: Archaeological Research in Africa 47 (3): 314-26. http://dx.doi.org/10.1080/0067270X.2012.708989
de Maret, P. 2018. « Chapitre 11 : Les royaumes Kongo et Luba, cultures et sociétés dans le bassin du Congo (jusqu’au XVIIe siècle) ». In F.-X. Fauvelle (éd.) L’Afrique ancienne. De l’Acacus au Zimbabwe. 20000 avant notre ère-XVIIe siècle (p.311-341). Paris: Belin.
14 octobre 2019 (hors programme)
Philippe Josserand (Maître de conférences en histoire médiévale, Université de Nantes, CRHIA) présente son ouvrage Jacques de Molay, le dernier grand-maître des Templiers (à paraître aux Belles Lettres en septembre 2019). Cette présentation prend la forme d’un entretien avec Rubén Constant et Jérôme Wilgaux.
Résumé
Jacques de Molay, le dernier grand-maître des Templiers
Aujourd’hui encore, Jacques de Molay fascine. Parmi les vingt-trois grands-maîtres qui se sont succédé à la tête de l’ordre du Temple entre 1120 et 1312, il est sans doute le seul dont le public intéressé par l’histoire conserve la mémoire. Les Rois maudits de Maurice Druon l’ont immortalisé et le Da Vinci Code ou Assassin’s Creed ont répandu son nom dans le monde entier. Pourtant, s’il est ancré dans le mythe, Jacques de Molay reste un inconnu célèbre, d’ordinaire déprécié, dont on ignore les dates essentielles de la vie – sa naissance, son élection ou même sa mort. Les traces de son action, toutefois, son loin d’être indigentes. Ce sont ces sources, étudiées à nouveaux frais, qui, pour la première fois, offrent au grand-maître de sortir de l’ombre. Trois parties structurent le livre. La première traite des images du dignitaire, révélant comment, à partir du début du xixe siècle, un archétype du héros tragique s’est mis en place. La seconde, par-delà le personnage, s’attache à l’homme et analyse son parcours pour établir la façon dont il s’est élevé jusqu’au sommet du Temple au sort duquel, de la Terre sainte aux geôles de Philippe le Bel, il s’est identifié. Les engagements de Jacques de Molay, enfin, sont au cœur de la troisième partie. Le soutien à l’Orient latin et la défense de son institution, qu’il s’est efforcé d’adapter au mieux à une conjoncture lourde de périls, ont été les priorités d’un homme ferme et entreprenant, loin de l’incapable que trop d’auteurs décrivent. Ainsi, jusque dans la tourmente du procès du Temple, il a cherché à parer au risque, à sauvegarder son ordre et, une fois résolue puis arrêtée la perte de celui-ci, à en préserver la mémoire face aux juges et à la mort – ceci au prix du sacrifice de sa vie dont la postérité l’a vengé en y trouvant, au fil des siècles, l’assurance croissante du martyre.
4 novembre 2019
António de Almeida Mendes (Maître de conférences en histoire moderne, Université de Nantes, CRHIA).
Historien spécialiste de l’esclavage et des traites négrières de la première modernité (du XIVe au XVIe siècle) et de l’histoire du premier Atlantique, Antonio de Almeida Mendes est maître de conférences à l’Université de Nantes, membre fondateur du Centre international de recherches sur les esclavages, membre du Centre de recherches en histoire internationale et atlantique. Il a notamment publié Les Traites et les Esclavages : perspectives historiques et contemporaines (Karthala, 2010) et Chronologix. Une histoire de l’esclavage (Les Arènes, 2019).
Titre de l’intervention :
« L’empire portugais et l’Afrique : cinq siècles d’histoire. »
Résumé
Dans son roman le Radeau de Pierre (Jangada de pedra, 1986) l’écrivain José Saramago imagine une péninsule Ibérique qui tel un navire à la dérive se détacherait du continent européen pour retrouver ses origines : l’Afrique. Réévaluer les liens historiques particuliers qui unissent le Portugal au continent africain revient à porter un regard neuf et critique sur cinq siècles d’une histoire en partage entre deux continents, l’Europe et l’Afrique, depuis l’époque de l’expansion outre-mer des XVe-XVIe siècles jusqu’aux indépendances des années 1975.
Bibliographie indicative
Francisco BETHENCOURT et Luiz Felipe de ALENCASTRO, L’empire portugais face aux autres empires, XVI-XIX siècle, Paris, Maisonneuve & Larose, 2007.
Armelle ENDERS, Histoire de l’Afrique lusophone, Paris, éditions Chandeigne, 2013.
Jean-François LABOURDETTE, histoire du Portugal, Paris, le grand livre du mois, 2000.
18 novembre 2019
Bernard Michon (Maître de conférences en histoire moderne, Université de Nantes, CRHIA)
Bernard Michon, maître de conférences en histoire moderne à l’université de Nantes, est membre du Centre de recherches en histoire internationale et atlantique (CRHIA, EA 1163). Ses recherches portent sur l’histoire des ports de commerce français et européens aux xviie et xviiie siècles. Il a notamment publié Le Port de Nantes au xviiie siècle, Construction d’une aire portuaire, aux Presses universitaires de Rennes (2011), et dirigé avec Éric Saunier le 7e numéro de la Revue du Philanthrope, intitulé « Les ports négriers et les mémoires de la traite et de l’esclavage », aux Presses universitaires de Rouen et du Havre (2018).
Titre de l’intervention :
« L’impact des traites des Noirs sur le continent africain »
Résumé
Cette intervention vise à évaluer les conséquences des traites des Noirs subies par le continent africain. Ce sujet, d’une grande ampleur tant géographique que chronologique, est également l’objet de nombreuses polémiques. Le propos abordera successivement les effets des traites, d’abord sur la démographique du continent, puis sur sa géopolitique, enfin sur son économie et sa société.
Bibliographie indicative :
– Jacques Brasseul, Histoire économique de l’Afrique tropicale, Paris, Armand Colin, Coll. U, 2016, 366 p.
– Catherine Coquery-Vidrovitch, Les Routes de l’esclavage. Histoire des traites africaines, VIe-XXe siècle, Paris, Albin Michel, 2018, 288 p.
– Paul Lovejoy, Une histoire de l’esclavage en Afrique. Mutations et transformations (XIVe-XXe siècles), Paris, Karthala, 2017, 442 p.
25 novembre 2019
Samuel Sanchez (Maître de conférences en histoire de l’Afrique contemporaine, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne)
Samuel F. Sanchez est maître de conférences en histoire contemporaine (Institut des Mondes Africains – Université Paris 1 – Panthéon Sorbonne). Ses recherches portent sur l’histoire économique et sociale de l’océan Indien et de Madagascar. Il vient de codiriger (avec Isabelle Surun et Lancelot Arzel), un dossier sur les souverainetés africaines dans la Revue d’Histoire du XIXe siècle. Sa thèse : Le long XIXe siècle de Nosy Be et de la baie d’Ampasindava (Nord-Ouest de Madagascar). Dynamiques malgaches et mondialisations dans un comptoir du Sud-Ouest de l’océan Indien, est en cours de publication.
Titre de l’intervention :
« Madagascar dans les mondialisations de l’océan Indien, des royaumes Malgaches au gouvernement colonial (XIXe siècle–début du XXe siècle) »
Résumé
Au cours du long XIXe siècle, les sociétés de l’océan Indien occidental sont profondément transformées par l’accélération et la diversification des échanges mondiaux. A travers le cas de Madagascar, il s’agira d’envisager, sur une période longue passant au-delà du hiatus précolonial/colonial, comment les sociétés se
sont refondées, glissant d’une insertion dans le monde de l’océan Indien à un nouveau marché global, polarisé par l’Europe et l’Amérique industrielles. Les réseaux économiques, les constructions politiques, les villes, sont durablement affectés par l’établissement de ces connexions nouvelles, renouvellant des sociétés intégrées, à partir de 1895, dans les cadres administratifs de l’Empire français.
Bibliographie indicative :
Campbell G., An Economic History of Imperial Madagascar, 1750-1895. The Rise and Fall of an Island Empire_, African Studies, Cambridge, Cambridge University Press, 2005, 413 p.
Larson P., History and Memory in The Age of Enslavement. Becoming Merina in Highland Madagascar, 1770-1822, James Currey, Oxford, 2000, 414p.
Sanchez S. F., « État marchand et État agraire dans l’océan Indien occidental : le sultanat de Zanzibar et le royaume de Madagascar au XIXe siècle », Cahiers d’histoire. Revue d’histoire critique, 128, 2015, p.37-57
Raison F., Bible et pouvoir à Madagascar au XIXe siècle, Invention d’une identité chrétienne et construction de l’État, Paris, Karthala, 1991, 840 p.
2 décembre 2019
Camille Lefebvre (chargée de recherches HDR au CNRS, Institut des mondes africains)
Chargée de recherches au CNRS, Camille Lefebvre est une spécialiste de l’histoire du Sahel et du Sahara central (Niger, Nord Nigeria, Sud libyen et algérien), aux 18e-20e siècles. À ce titre, elle a notamment travaillé sur la thématique des territoires et des frontières, et ainsi publié Frontières de sable, frontières de papier. Histoire de territoires et de frontières, du Jihad de Sokoto à la colonisation française du Niger, XIXe – XXe siècles, Paris, Publication de la Sorbonne, 2015.
Titre de l’intervention :
« La fabrique des frontières africaines »
Résumé
Les frontières africaines sont-elles les cicatrices de la violence des impérialismes étrangers en Afrique ? Ce lieu commun du partage de l’Afrique par les puissances coloniales a la vie dure. Mais, en cherchant à dénoncer l’arbitraire colonial, il réduit les configurations territoriales africaines à de simples conséquences de la domination européenne et fait des populations africaines des spectateurs passifs de leur propre histoire. Aux antipodes de cette analyse, cet ouvrage propose pour la première fois une histoire longue de la constitution des frontières d’un État africain – le Niger – englobant dans un même regard un siècle d’histoire antérieure à la colonisation et soixante ans de domination coloniale. Cet ouvrage raconte une histoire paradoxale, celle d’une poignée de militaires coloniaux, qui au début du XXe siècle instituent dans les plus grandes difficultés un gouvernement précaire qui s’appuie très largement sur les organisations politiques et territoriales locales et qui, ce faisant, contribuent à la fois à les vider de leur sens et à amoindrir leur importance. Les frontières alors mises en place sont dans leur grande majorité le reflet des dynamiques historiques internes du Soudan central au XIXe siècle. Pourtant l’histoire de leur tracé a contribué à construire le grand récit d’Européens maîtres du jeu imposant sans considération le partage du monde.
Résumé
L’épisode des caricatures de Mahomet s’inscrit dans un faisceau d’évènements au cours des siècles où le Prophète de l’islam fut considéré par les Européens comme un charlatan, un hérésiarque, voire la figure de l’Antéchrist. Pourtant, l’histoire atteste aussi d’une admiration envers ce personnage qui devient objet de fascination et d’inspiration pour des auteurs tels Goethe ou Lamartine. Les théologiens ne sont pas en reste, et ils peuvent tenir, selon les époques et les perspectives, des avis très discordants. Alors que ce sont, tout d’abord, les peurs de la Chrétienté qui se cristallisent dans les portraits de Mahomet, celui-ci deviendra pourtant au fil des siècles un objet de fascination, comme chez Goethe ou Lamartine. De même certains théologiens le tiendront pour un grand réformateur, et il sera admiré par Napoléon. Tantôt vilipendé, tantôt glorifié, Mahomet est un adversaire ou un allié toujours profitable, instrumentalisé par les Européens depuis des siècles dans leurs polémiques internes. Ainsi éclairé, il devient une figure incontournable pour comprendre comment l’Europe s’est construite.
6 janvier 2020
Stanislas Jeannesson (Professeur d’histoire contemporaine à Nantes Université)
Stanislas Jeannesson est professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Nantes, membre du Centre de recherches en histoire internationale et atlantique (CRHIA) et membre du Conseil d’administration de Nantes-histoire. Historien des relations internationales, ses recherches portent sur la politique étrangère de la France au premier XXe siècle et sur les fonctions, pratiques et acteurs des diplomaties contemporaines.
Titre de l’intervention :
« La conquête de l’Éthiopie (1935-1941), guerre coloniale, guerre fasciste. »
Résumé
Lorsque commence la guerre italo-éthiopienne, le 3 octobre 1935, l’Éthiopie, membre de la Société des nations depuis 1923, est avec le Liberia, le seul État d’Afrique à avoir échappé à la colonisation. Ce conflit n’est pas seulement une guerre de conquête coloniale, à contretemps des impérialismes européens. C’est aussi, du côté italien, une guerre totale, d’une extrême violence, menée à des fins politiques et idéologiques : une guerre fasciste, sont les terribles effets se font sentir sur les populations éthiopiennes bien au-delà de la victoire italienne (en mai 1936) et de la fin de l’occupation (1941). Nous évoquerons enfin les conséquences internationales du conflit et son impact, notamment en Afrique et auprès des populations noires du continent américain.
Bibliographie indicative :
Stanislas Jeannesson, Atlas de la guerre froide (avec Sabine Dullin), Paris, Autrement, 2017.
– Jacques Seydoux (1870-1929), diplomate, Paris, Presses universitaires de Paris-Sorbonne, 2013.
– Le système international face aux guerres civiles au XXe siècle (dir. avec Michel Catala), Relations internationales, n° 175 et 176, 2018.
– Experts et expertises en diplomatie. La mobilisation des compétences dans les relations internationales, du congrès de Westphalie à la naissance de l’ONU (dir. avec Éric Schnakenbourg et Fabrice Jesné), Rennes, PUR, 2018.
13 janvier 2020
Marie-Luce Desgrandschamps (Docteur en histoire contemporaine, chargée d’enseignement – Université de Genève)
Marie-Luce Desgrandchamps est chargée d’enseignement au département d’histoire générale de l’Université de Genève. Ses recherches portent sur l’histoire de l’aide humanitaire, des ONG et des organisations internationales, plus particulièrement dans leurs relations avec le continent africain. En 2018, elle a publié L’humanitaire en guerre civile. La crise du Biafra (1967-1970) aux Presses universitaires de Rennes.
Titre de l’intervention :
« L’Afrique comme terrain de l’aide humanitaire: enjeux, pratiques, représentations »
Résumé
Au cours du XXe siècle, le continent africain devient l’un des principaux terrains de l’action humanitaire, s’installant dans les représentations collectives occidentales comme étroitement et durablement associé à l’idée même d’« humanitaire ». Le propos abordera les racines coloniales de ce processus, puis se penchera plus spécifiquement sur l’un de ses jalons essentiels, le conflit du Biafra. Il s’agira ainsi de montrer comment l’humanitaire est progressivement devenu un élément fondamental des relations entre l’Afrique subsaharienne postcoloniale et le monde occidental, tout en soulignant les enjeux politiques et symboliques de cette évolution.
20 janvier 2020
Pap Ndiaye (Professeur des universités – Institut d’études politiques de Paris)
Pap Ndiaye est historien, professeur des universités à Sciences Po Paris. Il est spécialiste d’histoire sociale des Etats-Unis, particulièrement d’histoire africaine-américaine. Il a récemment été conseiller scientifique de l’exposition « Le Modèle noir » au musée d’Orsay (et co-auteur du catalogue Le Modèle noir, et Le Modèle noir. Chronologie, Paris, Flammarion, 2019).
Titre de l’intervention :
« Les Noirs américains et l’Afrique dans les années 1950 et 1960 »
Résumé
L’intérêt des Noirs américains pour l’Afrique s’est accru au cours du 20e siècle, pour culminer dans les années 1950 et 1960, au moment des décolonisations et des indépendances. C’est alors que des intellectuels et militants des droits civiques comme W. E. B. Du Bois, Richard Wright, Malcom X, et bien d’autres, voyageaient, séjournaient en Afrique, pour répondre à la question formulée dès 1925 par le poète africain-américain Countee Cullen : « what is Africa to me? » (« qu’est-ce que l’Afrique pour moi ? »). Cette conférence a pour objet de présenter et analyser ces voyages, leurs motivations, les espoirs qui les sous-tendaient. Les années 1950 et 1960 feront l’objet d’une attention particulière, mais cette période sera placée dans le temps long, du début du 20e siècle à aujourd’hui.
Bibliographie indicative :
Joshua Bloom and Waldo Martin, Black Against Empire: The History and Politics of the Black Panther Party, Berkeley, University of California Press, 2016.
James Campbell, Middle Passages: African American Journeys to Africa (1787-2005), New York, Penguin Books, 2007.
Kevin Gaines, American Africans in Ghana: Black Expatriates and the Civil Rights Era, Chapel Hill, University of North Carolina Press, 2008.
James Meriwether, Proudly we can be Africans: Black Americans and Africa, 1935-1961, Chapel Hill, University of North Carolina Press, 2002.
Barack Obama, Dreams from my Father, New York, Times Books, 1995.
Andrew Zimmerman, Alabama in Africa: Booker T. Washington, the German Empire and the Globalization of the New South, Princeton, Princeton University Press, 2012.
27 janvier 2020 (hors programme)
Conférence/débat autour de l’ouvrage de Mathilde Larrère, Laurence De Cock et Guillaume Mazeau, consacré à l’enseignement de l’histoire (L’histoire comme émancipation, Agone, 2019).
Mathilde Larrère. Historienne des révolutions et de la citoyenneté au XIXe siècle, enseignante-chercheuse à l’université de Paris-Est Marne-la-Vallée, Mathilde Larrère est également chroniqueuse pour « Arrêt sur image » et détricoteuse sur Médiapart. Elle a écrit entre autres Révolutions. Quand les peuples font l’histoire (avec Vincent Lemire, Belin, 2017), L’urne et le fusil : La garde nationale parisienne de 1830 à 1848 (PUF, 2016) et coécrit avec Aude Loriaux Des intrus en politique (éditions du Détour, 2018).
Résumé
L’histoire comme émancipation (Agone, 2019).
Histrions de la cour des princes et éditorialistes de gouvernement clament que l’étude de l’histoire doit transmettre l’amour de la nation. Ils s’entendent sur tout pour fustiger les universitaires qui n’endossent pas cette mission. Mais si l’histoire ne doit pas, en effet, rester cantonnée dans les laboratoires et si les historiens doivent diffuser le fruit de leurs travaux, c’est parce qu’ils relèvent d’un service public. Et la recherche historique n’a jamais cessé d’être créative, inventive, parfois engagée. C’est en référence à cette tradition et ce potentiel que nous voulons réhabiliter le concept d’« émancipation ».
Il faut regagner du terrain sur celles et ceux qui confondent histoire et propagande haineuse, histoire et hagiographie. Il est temps de replacer l’histoire dans la lutte contre les dominations et de se débarrasser du fatalisme qui nourrit le conservatisme réactionnaire. Dans cette perspective, l’histoire a son rôle à jouer. Parce qu’elle fissure les noyaux de certitude, à gauche comme à droite. Parce qu’elle rappelle que l’émancipation se nourrit des actions solidaires des hommes et des femmes du passé.
3 février 2020
Marie-Laure Derat (historienne, directrice de recherche au CNRS (UMR 8167 Orient et Méditerranée), rédactrice en chef de la revue Afriques. Débats, méthodes et terrains d’histoire)
Marie-Laure Derat est historienne, directrice de recherche au CNRS, membre du laboratoire Orient et Méditerranée. Spécialiste de l’Ethiopie chrétienne au Moyen-Âge, elle dirige depuis 2008 la mission historique et archéologique française à Lalibela (un complexe d’églises taillées dans la roche, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO). Elle s’intéresse tout particulièrement à la dynastie des rois Zagwé,, à laquelle on attribue notamment la fondation du site de Lalibela. Elle vient de publier L’énigme d’une dynastie sainte et usurpatrice dans le royaume chrétien d’Éthiopie (XIe-XIIIe siècle), Turnhout, Brepols, 2018, et avec Claire Bosc-Tiessé, Lalibela, site rupestre chrétien d’Éthiopie, Toulouse, Presses Universitaires du Midi, 2019. Elle est par ailleurs rédactrice en chef de la revue électronique Afriques. Débats, méthodes et terrains d’histoire https://journals.openedition.org/afriques/
Titre de l’intervention :
« Traces textuelles et matérielles du royaume chrétien d’Ethiopie entre le XIe et le XVe siècle »
Résumé
Comment approcher l’histoire du royaume chrétien d’Ethiopie, après le déclin du royaume d’Aksum (au VIIe siècle) et le repli apparent de cet Etat auparavant tourné vers le commerce en mer Rouge, connecté aux grandes voies des échanges entre Méditerranée et océan Indien ? La culture manuscrite éthiopienne, étroitement associée à la diffusion du christianisme, est l’une des voies d’entrée dans cette histoire, qui permet de retracer la renaissance de l’Etat éthiopien au XIe siècle. Les églises essaimées sur le territoire, bâties ou taillées dans la roche, témoignent également de l’emprise du royaume et du patronage royal. En croisant textes, monuments et autres traces matérielles, on peut ainsi saisir des histoires du royaume chrétien d’Ethiopie jusqu’à la fin du XVe siècle. Au cours de la conférence, seront abordées les questions de la reine de Saba et du roi Salomon, de l’identification du roi éthiopien avec le Prêtre Jean des Indes, des églises de Lalibela et de la dynastie des saints-rois Zagwé.
10 février 2020
Thomas Renard (Maître de conférences en histoire de l’art contemporain, Université de Nantes)
Thomas Renard est maître de conférences en histoire de l’art à l’université de Nantes, rattaché au Laboratoire d’Archéologie et d’Architecture, UMR 6566 CReAAH. Ses recherches portent sur l’histoire de l’architecture, de l’urbanisme et du patrimoine à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. Il a notamment travaillé sur la construction identitaire de l’Italie et le mythe de Dante et fait paraître en 2019 aux Presses universitaires de Rennes : Dantomania. Restauration architecturale et construction de l’unité italienne (1961-1921). Il travaille également sur les expositions nationales et internationales organisées en France en dehors de Paris dans lesquelles ont été présentés de très nombreux artefacts africains.
Titre de l’intervention :
« Du primitivisme à la restitution, évolution du regard occidental sur les œuvres d’art africaines »
Résumé
Le discours prononcé par Emmanuel Macron à l’université de Ouagadougou en 2017 puis la publication du rapport Sarr-Savoy sur la restitution des oeuvres d’art africaines l’année suivante ont constitué un véritable séisme pour le monde des musées, dont les répercussions ne cessent de se faire sentir bien au-delà des frontières françaises. Nous sommes sans conteste dans une période de transformation du regard porté sur ces objets produits en Afrique subsaharienne qui peuplent les vitrines des musées européens.
Pour tenter de mieux comprendre les enjeux actuels, nous tâcherons de retracer l’histoire de la réception européenne des artefacts rapportés d’Afrique. Cette conférence s’attachera notamment à comprendre comment ces objets, dont on a d’abord considéré qu’ils relevaient de l’ethnographie, se sont vus attribuer le statut d’oeuvre d’art en lien avec l’apparition des concepts d’art moderne et de « primitivisme ».
Bibliographie indicative :
Biro Yaëlle, Fabriquer le regard, Marchands, réseaux et objets d’art africains à l’aube du XXe siècle, Dijon, Les Presses du réel, 2018
Murphy Maureen, De l’imaginaire au musée, Les arts d’Afrique à Paris et à New York (1931-2006), Dijon, Les Presses du réel, 2009.
Rubin William (dir.) Le primitivisme dans l’art du XXe siècle. Les artistes modernes devant l’art tribal, Flammarion, 1987.
Sarr Felwine et Bénédicte Savoy, Rapport sur la restitution du patrimoine culturel africain. Vers une nouvelle éthique relationnelle, Novembre 2018. < http://restitutionreport2018.com/sarr_savoy_fr.pdf >
Sherman Daniel J., Le primitivisme en France et les fins d’empires (1945-1975), Dijon, Les Presses du réel, 2018.
2 mars 2020
Catherine Blondeau (directrice du Grand T, théâtre de Loire-Atlantique à Nantes, ex-directrice de l’Institut Français d’Afrique du Sud à Johannesburg entre 1998 et 2002).
Catherine Blondeau dirige Le Grand T, théâtre de Loire-Atlantique à Nantes, depuis 2011. Entre 1998 et 2002, elle a vécu à Johannesburg, où elle dirigeait l’Institut Français d’Afrique du Sud. Elle a aussi été attachée culturelle à Varsovie (2002-2006), et Maitre de Conférences à l’Université de Rouen, où elle enseignait les littératures africaines et caribéennes de langue française et les arts du spectacle, tout en agissant comme conseillère artistique du festival Automne en Normandie. Elle vient de publier son premier roman, Débutants (éditions Mémoire d’Encrier 2019).
Titre de l’intervention :
« Une expérience sud-africaine : du vécu à sa traduction romanesque »
Résumé
Catherine Blondeau n’est pas historienne. Elle exposera comment les quatre années où elle a vécu à Johannesburg (1998- 2002), juste après l’élection de Mandela à la présidence de la toute jeune République d’Afrique du Sud, l’ont complètement transformée. Elle cherchera les raisons de la puissance de cette expérience sud-africaine : décentrement radical, changement de point de vue sur l’histoire du monde, perplexité devant la complexité méconnue de la société sud-africaine, nation arc-en-ciel et épineuse question des races, violence des traces de l’Apartheid dans la société contemporaine, mythologie de la libération et critique de la Truth and Reconciliation commission, richesse du corpus rupestre et vivacité de la compétition pour les origines. Elle fera le lien entre le choc que fut pour elle l’immersion sud-africaine et l’écriture de Débutants, roman qui met en scène un éminent archéologue sud-africain noir dont le père, un combattant de la liberté, a disparu pendant les pires années de la répression. Ce roman, qu’elle a mis dix ans à écrire, l’a conduite à retourner régulièrement sur son « terrain » sud-africain pour des enquêtes historiques et sensibles.
Bibliographie indicative :
François-Xavier Fauvelle, Histoire de l’Afrique du Sud, Seuil 2006.
François-Xavier Fauvelle, François Bon, Jean-Loïc Le Quellec, Vol de vaches à Christol Cave, publication de la Sorbonne 2009.
François-Xavier Fauvelle, A la recherche du sauvage idéal, Seuil 2017.
François-Xavier Fauvelle, Trois discours de Mandela, Paris, Alma éditeur, 2015.
David Lewis-Williams, L’Art rupestre en Afrique du Sud, Seuil 2003.
Renaud Ego, L’animal Voyant, éditions errance 2015.
Jacob Dlamini, Askari, a story of collaboration and betrayal in the Anti-Apartheid struggle, Jacana Media 2014.
Jacob Dlamini, Native Nostalgia, Jacana Media 2009.
Sur les chemins de la préhistoire, l’abbé Breuil, du Périgord à l’Afrique du Sud, Catalogue de l’exposition du musée départemental de Préhistoire d’Ile-de-France, Somogy Editions d’art, 2006.
(reporté)
Jean-François Bayart (Professeur au Graduate Institute (Genève) et directeur de recherche au CNRS)
Professeur au Graduate Institute (Genève), directeur de recherche au CNRS. Directeur du CERI (Centre de Recherches Internationales) de 1994 à 2000, co-fondateur de la revue Politique africaine qu’il a dirigé de 1980 à 1982, Jean-François Bayart a également fondé la revue Critique Internationale qu’il a dirigé de 1998 à 2003. Spécialiste de sociologie historique comparée du politique, il travaille sur la formation de l’Etat dans le contexte de la globalisation et sur les pratiques de subjectivation politique, en particulier en Afrique sub-saharienne, en Turquie et en Iran.
Présentation de l’ouvrage co-signé avec Ibrahima Poudiougou et Giovanni Zanoletti : L’Etat de distorsion en Afrique de l’Ouest. Des empires à la nation (Karthala, 2019).
Résumé
L’état de distorsion en Afrique de l’Ouest. Des empires à la nation (Karthala, 2019).
Les classes politiques africaines ont choisi, au lendemain des indépendances, de reproduire le cadre territorial hérité de la colonisation et ont entériné le principe de l’État-nation. Ce dernier contredit la plupart des ressorts politiques, économiques, culturels des sociétés africaines. Mais il a aussi fait l’objet de processus d’appropriation souvent massive, et toujours créative, de la part de l’ensemble de leurs acteurs.
Cette double réalité rend insuffisantes la plupart des interprétations qui mettent l’accent sur des contradictions supposées insurmontables entre un État hérité de la colonisation et les sociétés du cru, sous la forme d’un jeu à somme nulle. Les choses sont en fait plus compliquées. Car les régimes de légitimité, de sécurité, de responsabilité sociale, d’enrichissement, de représentation culturelle et politique du « bon gouvernement » participent simultanément de ces deux dimensions historiques, d’espaces différents, de durées disparates qui s’encastrent les unes dans les autres plutôt qu’elles ne se succèdent.
Cette distorsion inhérente aux sociétés africaines contemporaines est source d’ambivalence, plutôt que d’ambiguïté comme le pensaient Cheikh Hamidou Kane et Georges Balandier. Elle rend problématique l’institutionnalisation d’une gouvernance de la transparence, et tend à inscrire la compétition politique, l’accumulation de la richesse et la lutte sociale dans l’ordre de la violence.
(reporté)
Kako Nubukpo (Doyen de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion (FASEG) de l’Université de Lomé au Togo ; Ministre auprès de la Présidence de la République Togolaise, Chargé de la Prospective et de l’Evaluation des Politiques Publiques (2013-2015).
Kako NUBUKPO est Doyen de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion (FASEG) de l’Université de Lomé au Togo. Directeur de l’Observatoire de l’Afrique Subsaharienne à la Fondation Jean Jaurès à Paris, Chercheur au Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD), Membre du Conseil Scientifique de l’Agence Française de Développement et Membre du Conseil d’Administration de la Fondation pour l’Agriculture et la Ruralité dans le Monde (FARM), il est chercheur associé au Centre de Recherches Internationales (CERI) Sciences Po Paris.
Ancien Directeur de la Francophonie Economique et Numérique au sein de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) à paris (France), il a été Ministre auprès de la Présidence de la République Togolaise, Chargé de la Prospective et de l’Evaluation des Politiques Publiques (2013-2015). Agrégé des Facultés de Sciences Economiques, Kako NUBUKPO est Professeur Titulaire des universités membres du Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur (CAMES). Il est également membre du Global Economic Governance Programme des universités d’Oxford (Grande Bretagne) et de Princeton (Etats-Unis d’Amérique).
Il est l’auteur de plusieurs articles dans des revues scientifiques en sciences économiques et de trois ouvrages :
- « L’urgence africaine : changeons le modèle de croissance », Editions Odile Jacob, Paris, Septembre 2019, 236P.
- « L’Improvisation économique en Afrique de l’Ouest : du coton au franc CFA », Editions Karthala, Collection « Les Afriques », Paris, 2011, 137P.
- « L’insécurité alimentaire en Afrique Subsaharienne : le rôle des incertitudes », Editions l’Harmattan, collection « Bibliothèque du Développement », Paris, 2000, 212P.
Enfin, il a codirigé la publication de deux ouvrages :
- « Sortir l’Afrique de la servitude monétaire : à qui profite le franc CFA ? », Editions La Dispute, Paris, Octobre 2016, 242P.
- « L’Envol de l’épervier : le défi de l’émergence togolaise », Editions Graines de Pensées, Lomé, Décembre 2016, 295P.
Titre de l’intervention :
« les défis économiques de l’Afrique au XXIe siècle »