
Chaque année au mois de janvier nous nous projetons vers l’avenir, présentant nos vœux à nos proches, nos amis, collègues, membres de nos associations, en envisageant aussi de façon plus large l’avenir de nos pays, de nos continents, de notre planète. Mais si les souhaits ne sont pas difficiles à formuler, bonheur, santé, paix, justice, défense enfin efficace de notre environnement, leur réalisation reste bien problématique. Et bien souvent, au moins pour les « vœux publics », nous gardons en notre for intérieur comme une réserve, un pessimisme latent.
Une vidéo amusante circulant sur les réseaux sociaux montre nos trois derniers présidents dans leur exercice de vœux annuels indiquer que l’année qui venait de s’achever avait été rude, éprouvante, mais que celle qui commençait serait meilleure à n’en pas douter, car on voyait le bout du tunnel. Un discours qui était repris tel quel l’année suivante, quand l’anticipation heureuse s’était changée en réalité plus difficile…
Pourtant, comme le dit un proverbe, « le pire n’est pas toujours sûr ». Mais la vérité c’est que, comme l’écrivait Victor Hugo, « L’avenir n’est à personne ». Qui peut prévoir l’avenir ? A cet égard les historiens ne sont pas plus avancés que les autres, nous qui nous nous efforçons pourtant de pratiquer et de diffuser la « science des hommes dans le temps », selon la belle expression de Marc Bloch. A quoi servons nous alors, que deviennent les « leçons de l’histoire » si elles n’éclairent pas l’avenir ? Elles devraient en tout cas, par une comparaison, où les différences sont aussi importantes que les ressemblances, en prenant en compte la profondeur du temps, en dévoilant les racines de bien de nos difficultés, nous permettre de nous situer dans le présent…
Les prochaines conférences…
Les prochaines conférences
Le 20 mars : Amphi Kernéis
Le 27 mars : Amphi Kernéis
Le 20 mars 2023 à 18h15 en amphi Kernéis
Une conférence de Jean-Clément Martin intitulée « Femmes dans la Révolution et la contre-Révolution »
Le 27 mars 2023 à 18h15 en amphi Kernéis
Une conférence d’Eve MEURET-CAMPFORT : « Les « filles de Chantelle » : le genre du militantisme ouvrier dans une usine de femmes »
Une nouveauté : les conférences Junior !
Des jeunes chercheurs masterants et post-masterants sont invités par Nantes-Histoire pour venir présenter leurs recherches sur l’histoire des femmes. Leurs communications se dérouleront de 17h15 à 17h45, dans un amphi du Pôle Santé, et serviront d’ouverture à certaines conférences au cours de l’année. Elles sont gratuites et ouvertes à tous.
Actualités historiques
Une rencontre-lecture avec Marie-Hélène Prouteau « Habiter poétiquement la ville »
Un podcast sur l’histoire des femmes et du féminisme en Europe du Sud-Est
Une exposition de Marie Auger (du 21/01 au 19/02)
Nos objectifs : l’histoire citoyenne, l’histoire partagée
Créée en 1987, Nantes-Histoire est une association qui travaille à promouvoir une histoire citoyenne. Tout en prenant en compte la dimension locale, elle se veut généraliste, dans la plus grande variété des sujets, des périodes historiques, des échelles géographiques. Les lumières qu’apporte l’histoire peuvent et doivent servir à éclairer les problèmes d’aujourd’hui et nos engagements dans la cité.
Profondément ancrée à Nantes et alentours, en même temps qu’ouverte sur le monde, notre association a pour objectifs de répondre au désir d’histoire qui existe chez beaucoup de nos concitoyens et de le susciter. Nous nous situons dans la grande tradition républicaine des Universités populaires du début du XXe siècle et des mouvements d’éducation populaire de la Libération, tout en nous préoccupant de renouveler cette tradition et d’être pleinement en phase avec notre temps.
Si l’acquisition des connaissances historiques est le fruit d’un effort de recherche exigeant, et si la parole des spécialistes constitue une base indispensable, l’interprétation de ces données est l’affaire de chacun et de tous. L’histoire telle que nous la concevons s’appuie sur la pluralité des voix et des interprétations, aux antipodes des certitudes dogmatiques. Le temps du débat constitue ainsi un moment essentiel à la fin de nos conférences et nous entendons le prolonger sur notre site.
Éclairer le présent par le passé, être attentif aux différences et aux changements autant qu’aux ressemblances et aux continuités, tels sont les principes de notre association.